Daily Phantom
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Cutting Shapes, Making Spaces
The act of making architecture is to assemble elements in order to build, while cutting is to divide. By cutting with extreme precision the material, its essence reveals itself magnificently raw, letting its matter appears.
Cutting wood helps understand the layout of life itself and the mysterious interaction of shapes. By taking full attention to it, you can feel through the saw the layers of fibers, the ambivalence of emptiness creating rigidity, the flow of vitality crawling into it.
While cutting wood is embracing life growing up for decades, cutting stones rushes millions of years into your hands. By touching it, you feel the year of gravity, melting to hardening. Stone condenses the beginning of all things ; the absolute basis.
What about light then ? Cutting light, technically speaking, might be shutting it. But, taking a slightly different path, making it bend through another material, light by being cut is now being revealed. Here light expresses itself by matching with other material, moving its condition from etheral to tangible.
When I design, I cut, and when I cut, I tend to be extremely present to all things, to moments and to material, not only to respect it but also in order to get straight to the right and only point : architecture. By doing so, its substance remains eminently spiritual.
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Niché au cœur du quartier historique « des Antiquaires » à Grenoble, l’enjeu est double pour cette petite échoppe de street-food coréenne.
Dans un premier temps, faut comprendre le bâti existant, sa rue, son quartier, la ville toute entière. L’esprit profondément historique et domestique de l’échoppe émane du lieu aux environs redevenus piéton récemment, secteur aussi calme et familial de jour qu’animé et joviale en soirée.
Le local a été déshabillé pour aller chercher la plus pure expression constructive du bâtiment dans lequel il prend place. Les murs périphériques de la salle du public ont été révélés, mis à nus pour laisser apparaitre les appareillages historiques et les traces des vies passées. La rue rentre dans l’espace à moins que ce ne soit l’espace qui devienne la rue.
La logique a été celle que l’atelier adopte toujours : conserver le véritable, révéler le primaire, incarner l’intention du moment tout en laissant la place à la transformation.
Dans la commande, une temporalité double était exprimée : un espace convivial, accueillant de jour combiné à l’esprit acidulé des marchés de Seoul la nuit.
Des matières sobres et brutes ont été utilisées en se parant d’habits de fêtes : le marbre Androméda souligne les places des convives, le frêne massif se teinte d’un violet profond qui absorbe certaines teintes tout en en révélant d’autres, la tôle ondulée protège des chocs quotidiens et réfracte la lumière d’artifice.
Mélange des saveurs, des cultures et des matières incarne l’osmose et l’ancre pour un temps en cœur de ville.
Crédits et oeil photographies : Guillaume Langlais
Scénographie florale : Nebbia Studio
G
Nova Lyon
Jayson Aslanian
APCER
La Forge de Chartreuse
Parat Marbrerie
Rungis Montage
Hie Equipements